Aber : quezako ?
D’origine celtique, le mot « aber » désigne une ancienne vallée submergée par la mer et qui subit aujourd’hui les fluctuations des marées. Il est possible de voir des lieux similaires un peu partout à travers l’Europe : au Pays de Galle (les abers), en Espagne (les rias) et en Norvège (les fiords). Ces zones côtières sont un véritable havre de paix et de verdures
Il existe de nombreux abers le long des côtes bretonnes. Mais les plus connus sont dans doute l’Aber-Wrac’h, l’Aber-Benoit et l’Aber-Ildut, 3 sites naturels remarquables et très proches qui constitue le Pays de Aber.
Aber Benoit et Aber Wrac’h vu du ciel
- L’Aber-Wrac’h et son commerce
Son nom signifierait en breton, le havre de la fée ou de la sorcière, à moins qu’il ne fasse référence à la « vieille », poisson commun de la région. C’est le plus grand des trois abers. Sillonnant la campagne sur plus de 12 km, il est navigable jusqu’à Paluden à Lannilis, port de débarquement du bois provenant des pays nordiques. Son embouchure large de 2 km abrite le port de l’Aber-Wrac’h. Ce dernier, situé sur une route maritime très fréquentée, servit d’escale aux Phéniciens de l’Antiquité avant la traversée vers les îles Scilly où ils achetaient leur étain, puis aux commerçants hollandais du 18ème siècle et de nos jours aux nombreux plaisanciers qui le fréquentent.
- L’Aber-Benoît et ses moulins
Son nom proviendrait d’une mauvaise traduction du breton « aber-beniguet », signifiant en fait « aber béni ». Long de 8 km, il est accessible pour les voiliers jusqu’au pont de Tréglonou. Au début du siècle, on dénombrait plus d’une centaine de moulins le long de ses rives et aux alentours. L’activité ostréicole y est très prospère, la renommée de la belon des Abers n’étant plus à faire. Le mouillage dans l’Aber-Benoît reste très apprécié des plaisanciers et le Vill constitue l’un des lieux de déchargement des algues (laminaires) les plus importants.
- L’Aber-Ildut et ses carrières
L’Aber-Ildut porte le nom d’un saint gallois, Ildut de Llantwit qui eut de nombreux disciples en Bretagne armoricaine. C’est le plus méridional des abers qui débouche dans la mer Celtique face à l’île d’Ouessant, mais aussi le plus court (3,5 km) et le plus étroit. Pourvu de nombreuses carrières de granite (île de Melon, Kléguer), L’Aber-Ildut était une zone commerciale active : son granit très résistant était facilement transporté par voie maritime en Bretagne pour différentes constructions et même à travers le monde (on retrouve du granit de l’Aber-Ildut dans l’obélisque de Louxor en Egypte).
Ces sites naturels hors du commun vous offre des paysages incroyables pour dépaysement garanti. Le long de la côte les plages et criques se succèdent toutes aussi différentes que sublimes.
A ce patrimoine naturel s’associe une richesse culturelle exceptionnelle. Sites archéologiques (à Tréglonou, village gallo-romain du Site de Lesquélen à Plabennec…), anciens phares (phare de l’île de Wrac’h, phares de l’île vierge…), édifices préhistoriques et historiques (Dolmen à Plouguerneau, Pont du Diable à Lannilis, Menhir de Prat-Lédan à Plabennec, la vallée des Moulins à Plouvien…) vous pourrez également découvrir des édifices religieux plein de charme nichés dans la verdure dans un cadre fantastique.
Chapelle de Prad-Paol- Plouguerneau
Le Pont Krac’h ou Pont du diable – Lannilis
chapelle Notre Dame de Traon – Plouguerneau
Phare de l’ Ile de Wrach – Source- wiki-Brest
Reposant, sublime, dépaysant, exceptionnel : tous ces qualificatifs ne suffisent pas à décrire la richesse et la beauté du Pays des Abers. Pour un weekend ou une petite semaine réussie en Bretagne c’est la destination idéale !
Pour plus d’information sur le Pays des Abers ou pour organiser votre séjour, rendez vous sur le site de l’Office du Tourisme !