C’est un produit d’exception ramassé à la main sur les fonds marins par des marins plongeurs formés et accrédités. Ces Saint-Jacques sont très prisées des restaurants gastronomiques pour leur taille impressionnante (entre 80 et 110g la noix) mais aussi pour leur finesse et leur goût unique. Elles sont rares et précieuses pour les fins gourmets qui apprécient particulièrement de les préparer parfois à même la coquille…
Pourquoi La pêche en plongée ?
Largement pratiquée dans le monde entier, la pêche en plongée est sujette à polémique en France où elle est (trop) souvent synonyme de braconnage ou de fraude. De plus, en droit français, l’activité de pêche est définie comme étant faite depuis un bateau. Dans les années 90, elle a cependant été autorisée pour certaines espèces comme l’ormeau, la palourde ou le corail.
Certaines zones de pêche sont difficilement accessibles et/ou sensibles. La pêche en plongée est donc l’alternative idéale. Autorisée depuis peu pour la coquille Saint Jacques, seuls un nombre restreint de pêcheurs (5 dans la baie de Saint-Brieuc) sont autorisés à la pratiquer sur une période assez courte (1 mois). Ainsi depuis le 22 octobre et jusqu’au 21 novembre, les équipages envoient leur plongeur équipé d’une bouteille explorer les fonds marins à la recherche des plus belles coquilles. Ils ont ainsi le droit de pêcher en plongée deux jours par semaine de 9 h à 13 h. Un quota de 400 kg par marée et par bateau a été fixé.
Cette pêche présente un certain nombres d’avantages.
Faite à la main, elle est très respectueuse des coquilles Saint Jacques qui ne sont ni cassées ni disjointes. Elle permet une sélection méticuleuse offrant ainsi la meilleure qualité possible. Cela explique la différence de prix avec les Saint-Jacques classiques. De plus, contrairement à la drague qui racle le sol, cette méthode à un faible impact sur l’environnement et préserve ainsi l’écosystème. D’autre part, elle permet une consommation moindre de carburant car le bateau n’a pas à se déplacer lors de la pêche.
Il est à noter qu’aujourd’hui seuls 3 zones de prélèvement de ce type sont autorisées en Bretagne : Saint Malo, Perros-Guirec et la Baie de Saint-Brieuc. Des études sont actuellement menées par l’Ifremer pour connaitre l’impact d’une telle méthode sur l’environnement et, pourquoi pas, démocratiser cette pêche respectueuse.
Bonjour et merci pour cet article.
Effectivement, tracter des dragues de 190 kg sur des fonds fragiles pour la pêche des coquilles saint Jacques équivaut à récolter des champignons en foret avec un bulldozer… les yeux bandés ! Je ne vous fais pas un dessin, au fond tout est ravagé et broyé !! Je plonge pour ma part depuis plus de 10 ans en rade de Brest, et années après années je suis le témoin impuissant de la destruction systématique et programmée des fonds marins, de la faune et de la flore, sachant que même les zones non accessibles aux dragueurs sont touchées, asphyxiées sous les retombées de centaines de tonnes de vase mises en suspension !
Bref cette activité de ratissage systématique des fonds marins est définitivement NUISIBLE pour l’environnement et N’A RIEN DE DURABLE.
Heureusement, certains pays européens comme la Norvège ont décidé d’interdire purement et simplement toutes ces méthodes destructrices de dragages, en privilégiant des méthodes durables, responsables et respectueuses de l’environnement comme la pêche à la main en plongée bouteille !
Qu’attendons nous donc en France, qu’il soit trop tard ?